JEAN-PHILIPPE ROYER

A propos de l'exposition

Mai 2016. Williamsburg.

Une nouvelle fois, Jean-Philippe Royer arpente les rues de Brooklyn. Il retrouve ce quartier New-yorkais qui l’inspire, ses peintures murales à deux étages, palissades, craies, collages, dessins, portes.Il sait qu’il ne reverra pas les images rapportées les fois précédentes. Victimes d‘érosion naturelle ou choisies comme support par de nouveaux talents, elles sont nées éphémères pour renaitre dans le mouvement perpétuel des graffitis.

Il commence sa balade et prend des photos. Son œil est attiré.

Il marche et quelques clichés plus loin, son attention est de nouveau captée par le même graphisme. Le phénomène se répète encore, ailleurs, souvent. Les supports changent, le dessin reste le même et devient le centre de tout.

Le photographe ne pense plus cadrage champ et hors champ. Avant toute notion de composition, il veut le retrouver, en apercevoir d’autres, encore d’autres, toujours d’autres. Cette idée fixe crée le mouvement.

Il voit ce qui l’entoure, les supports, les collages, les lumières, les matières mais c’est ce profil qu’il cherche, qu’il espère, qu’il voit, enfin, et qu’il prend. Seulement, jamais ce visage maintes fois capturé ne le sortira de la chasse au trésor dont il est devenu totalement dépendant.

À un moment, pourtant, le temps et la nécessité du retour imposent que le jeu s’arrête. Il faut rentrer en France.

Septembre 2016. Paris Odéon.          

Le premier évènement autour du travail de JPR organisé à l’Atelier V avait mis en lumière des photographies de graffitis et révélé un véritable don de l’artiste pour peindre avec ses appareils photos.Cette fois-ci, le thème de l’exposition, c’est ce regard pour tout ce qu’il donne à voir.

Avec ou sans logique, le visage est tracé sur une surface toujours différente qui participe à l’histoire, que celui qui regarde, peut imaginer, poursuivre ou transformer.

L’esthétique des tirages mats souligne la densité des textures, des matières et couleurs.